Découvrez la triste réalité derrière les plats de homard au paradis. Les vacances dans les Caraïbes sont des destinations très prisées pour un bon nombre d’entre nous et aller manger du homard au bord de l’eau est très alléchant pour les consommateurs.
Le sable blanc, les mojitos, la mer turquoise et le soleil ! Qui n’aime pas voyager dans le sud pour couper l’hiver en deux ?
En effet, tout le monde aime se faire plaisir en mangeant au restaurant avec des amis dans un endroit paradisiaque.
Quand vous voyagez dans le Sud, derrière tout ce décor féérique, il y a l’envers de la scène que beaucoup de personnes peuvent ignorer.
Vos plats de homard valent-ils une vie
Derrière l’image des bateaux de pêche quittant le bord se cache une triste réalité pour les pêcheurs qui partent en mer en risquant leur vie pour pêcher le homard.
Pour beaucoup, ils ne reviendront pas.
Une industrie florissante
Sur pratiquement tous les menus lorsque vous voyagez dans le Sud, il y a du homard, communément appelé langouste, servi avec son beurre d’ail.
Et c’est l’un des plus gros vendeurs pour un bon nombre de restaurants. En effet, c’est très alléchant pour le consommateur avec un bon verre de blanc ! C’est le souper de fine cuisine à 40 degrés.
Pour que les restaurants puissent en avoir, chaque jour des hommes et des femmes vont partir chasser en risquant leur vie à chaque plongée.
Pouvez-vous imaginer un seul instant plonger jusqu’à 60 mètres de profondeur, souvent sans équipement et sans aucune surveillance médicale ?
C’est une danse avec la mort à chaque plongée
Ces chasseurs de homards ne plongent pas seulement une ou deux fois dans la journée, mais jusqu’à 18 fois PAR JOUR.
C’est inhumain. On ne plonge pas plus que 2 à 3 fois par jour à la même profondeur dans les centres de plongée certifiés PADI.
- Le matin la plus profonde
- En journée moins profonds
- Et le soir, moins profonds et moins longtemps
En respectant les paliers de décompression et les intervalles de surface.
Pourtant, c’est le quotidien journalier de ces pêcheurs.
À chaque plongée, ils ne savent pas s’ils vont revenir à la maison, ils ne savent pas s’ils vont revoir leur femme ou leurs enfants.
Leur travail est souvent sous-estimé, mais c’est une réalité inhumaine et dangereuse qu’ils affrontent pour subvenir aux besoins de leur famille.
Risque mortel et réalité sombre de vos plats de homard
À chaque plongée, les plongeurs doivent faire des paliers de décompression. C’est indispensable de les respecter pour que le corps s’habitue aux changements de pression.
Si le plongeur remonte trop rapidement, la pression va diminuer trop vite et l’azote s’échappe sous forme de bulles pathogènes. Le plongeur risque alors un accident de décompression.
Qu’est-ce qu’un palier de décompression
C’est le temps passé à une certaine profondeur afin de réduire le taux d’azote ou d’hélium restant dans les tissus humains.
Lors d’une descente, un plongeur est soumis à une certaine pression et plus il plongera en profondeur, plus cette pression sera élevée.
Il permet au corps de décompresser et évite ainsi les accidents de décompression. La profondeur et le temps de chaque palier de décompression varient en fonction du temps passé sous l’eau et de la profondeur atteinte.
Nous sommes loin des légendes urbaines, et chaque jour les plongeurs de homards subissent de TRÈS graves accidents car ils remontent directement à la surface.
- Accidents de décompression.
- Noyades.
- Rencontres avec des prédateurs marins.
À titre d’exemple, si vous plongez une heure à une profondeur de 35 mètres, vous allez faire un premier palier de décompression de 22 minutes à 6 mètres puis un second palier de 50 minutes à 3 mètres..
À 60 mètres sans aucun palier de décompression. C’est inhumain et extrêmement dangereux.
Pourtant, malgré ces dangers, la pêche au homard est un mode de vie pour de nombreuses communautés car la demande est présente.
Derrière ces assiettes-là, se cache, la vie des pêcheurs qui partent en mer. Il est essentiel de prendre conscience des dangers que cela engendre.
En étant informé, vous pouvez faire un choix plus éclairé et plus conscient et choisir de soutenir ou pas cette industrie quand vous commandez au restaurant.
Seule une prise de conscience collective pourra apporter des changements. On ne veut pas bannir la pêche au homard et les emplois de ses pêcheurs, mais qu’elle soit encadrée, sécuritaire et respectueuse des droits humains c’est ce que l’on souhaite.
Pensez-y sérieusement la prochaine fois que vous commandez au restaurant.
Quelle histoire se cache derrière chaque bouchée ?
Pour en savoir plus :article en anglais
https://www.theguardian.com/environment/2023/may/02/honduras-lobster-divers-indigenous-miskito-bends
Report: Human tragedy stalks the prized Honduran lobster industry
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Dugué Alain dit
Bonsoir, je suis un cousin de France, à vous salut et fraternité.
Je lis votre article sur la pêche du « homard » aux Caraïbes.
Premièrement le homard et la langouste sont deux espèces bien différentes.
Le homard a des pinces et celui des caraïbes n’a pas d’intérêt gastronomique ; par contre la langouste qui n’a pas de pinces est un régal.
En France, le homard qui est une spécialité Bretonne, bien qu’on en trouve sur toute la côte Atlantique a de très grosses pinces « miam miam »!
Pour ce qui concerne la pêche je sais qu’aux Antilles on peut pêcher des langoustes en apnée et pas forcément à des profondeurs extrêmes ( expérience personnelle).Mais en France cela se pratique avec des nasses qu’on appelle « casiers » il est donc inutile de plonger! Peut être cela se pratique aussi dans les caraïbes , je ne sais pas.
Bonne fin d’après midi.
Alain
Ericka Soleilhac dit
Bonjour, ici il est question des Caraïbes,Le homard est souvent appelé langouste sur les menus. En France et au Québec, on fait clairement la distinction entre les deux.
Malheureusement, lorsqu’on voyage dans ces pays, le homard servi dans nos assiettes est loin d’être pêché de manière éthique, comparé à ce qui se fait en France ou au Québec. C’est ce que déplore cet article. Son objectif est de sensibiliser les voyageurs à cette réalité.